Les Problèmes environnementaux en Tunisie :
La Tunisie souffre d’une crise environnementale à cause des déchets verts, déchets industriels et d’autres déchets toxiques et dangereux qui menacent de perturber l’industrie de la pêche et le tourisme et qui ont déjà détruit la beauté des nombreuses plages de la Méditerranée.
D’après les statistiques réalisés en Tunisie, 0.14kg de déchets plastiques sont produits par personne et par jour. Au total, le pays crée2,5 millions de tonnes de déchets par an, mais le système de la gestion des déchets ne peut manipuler que1,8 millions de tonnes ce qui menace l’équilibre de l’écosystème.
De plus à cause des projets touristiques, qui ne répondent pas aux impératifs sanitaires. La faible participation du public, la mauvaise gestion des fonds, l’absence de mesures correctives et la proximité de la mer aux grandes villes, beaucoup de déchets quotidiens risquent de finir en mer et sur les plages après leur courte période d’utilisation.
Malgré la situation critique, et pour lutter contre Ce phénomène de nombreuses campagnes de sensibilisation au respect de l’environnement ont été réalisé. Une mascotte qui s’appelait Labib, modelée sur un fennec et conçue par le ministère de l’environnement, a été créé pour sensibiliser à la cause environnementale.
Un symbole contre le détritus, il y avait des statues de lui partout. Malheureusement Labib était vu comme trop associé avec l’ancien régime, ce qui a conduit à détruire la plupart des statues après la révolution de 2011.
Les problèmes environnementaux récents en Tunisie ont eu des impacts négatifs directs non seulement sur l’activité et l’efficacité économiques, mais également sur la santé et la qualité de vie de la population.
Dans ce cadre on va introduire la notion de l’économie verte.
Qu’est-ce que l’économie verte ?
L’économie verte vise à une réduction drastique des déchets et à une limitation des ressources et de l’énergie allouées à la consommation et à la production, en particulier par le développement de nouvelles technologies et de processus innovants à des stades plus avancés de développement, l’économie verte vise également à garantir que les gains d’efficacité réalisés par l’économie ne sont pas réduits à néant par des niveaux trop importants de consommation et de production.
Pour simplifier, disons que l’économie verte représente toute économie qui assure un développement fort et harmonieux des trois composantes économiques, environnementales et sociales.
Les Bienfaits de L’économie verte :
des objectifs de croissance du revenu et de l’emploi, ceci doit être assuré en même temps que la préservation des ressources naturelles, le respect de l’environnement, un meilleur partage des richesses entre les régions et entre les individus, une meilleure santé pour les citoyens Ce concept est apparu progressivement, suite au constat d’échec des modèles de développement suivis jusque-là, qui ont le plus souvent engendré une forte augmentation des inégalités sociales et régionales et qui ont été à l’origine de multiples crises économiques, financières et environnementales.
Politiques d’économie verte :
L’intégration des politiques de promotion de l’économie verte inclusive dans les programmes de transformation structurelle du pays s’est faite à travers les orientations, projets et mécanismes contenus dans les plans de développement économique et social. Les préoccupations sociales, ainsi que la volonté et l’importance de la protection des ressources forestières et hydrauliques, la conservation des eaux et du sol y sont explicitement affirmées. Par la suite, les objectifs thématiques généraux retenus, seront réalisés dans le cadre des législations et règlementations appropriées et dans le cadre des politiques sectorielles par la conduite de projets et programmes par les institutions et acteurs concernés, chacun dans son domaine.
La Stratégie de L’Economie verte en Tunisie :
Selon La Ministère de L’environnement La Tunisie a élaboré une stratégie basée sur neuf axes :
· Axe 1 : cultiver efficace dans l'utilisation des ressources naturelles, moins polluants et l'océan avec une production durable.
· Axe 2 : assurer l'approvisionnement en eau potable et à l'assainissement pour tous les citoyens.
· Axe 3: l'élimination des déchets dans un cadre intégré afin d'améliorer la vie en valorisant les déchets recyclé et réduire les émissions de gaz à effet de serre.
· Axe 4 : Air et d'améliorer la disposition des systèmes forestiers et des ressources pastorales pour contrer les effets du changement climatique.
· Axe 5 : développer une économie avec une faible dépendance à l'égard de l'énergie fossile.
· Axe 6 : l'avancement du secteur industriel grâce à l'adoption des énergies et des technologies propres et en faire une forte valeur ajoutée.
· Axe 7 : améliorer la qualité et la performance du secteur des transports publics.
· Axe 8 : de promouvoir l'efficacité énergétique et l'adoption de nouveaux systèmes liés aux structures écologiques.
· Axe 9 : la promotion du tourisme durable et offrant une variété de services. (Ministère de l’environnement)
L’économie verte et la technologie : La technologie verte
La rencontre relative à la coopération tuniso-tchèque a été une occasion pour prendre connaissance des technologies tchèques en matière de protection de l’environnement et de gestion des déchets, et ce, dans l’optique d’y trouver des solutions aux problèmes environnementaux dans notre pays.
Le Centre international des technologies de l’environnement de Tunis (Citet) a organisé une coopération tuniso-tchèque portant essentiellement sur les opportunités et les perspectives de traitement et de valorisation des déchets urbains et industriels. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une vision progressiste du Centre, dans l’optique de s’ouvrir sur d’autres expériences et consolider le partenariat avec un pays ayant passé d’un stade de surpollution à un stade d’économie verte, dans un temps record.
M. Taoufik Gargouri, directeur général du Citet, a indiqué que l’heure est à déterminer, minutieusement, les axes d’une meilleure préservation de l’environnement via le développement des échanges en matière de technologie environnementale avec la République tchèque.
Prenant la parole, M. Fadhel M’hiri, directeur de transfert et de l’innovation technologique au Citet, a éclairé l’assistance sur le rôle et les expériences du Centre en matière de transfert des écotechnologies. Il a rappelé que le Citet est, par définition, une plateforme de technologies environnementales, œuvrant pour résoudre les problèmes touchant à l’environnement. Il s’agit d’une infrastructure de base, de recherche et de partenariat technologique, adaptée à cet effet et ouverte aux institutions et aux structures oeuvrant pour la même cause. L’orateur n’a pas hésité à avouer le retard du Citet en matière de valorisation des déchets mais aussi au niveau de l’indice de fonctionnement par rapport au PIB. Cela dit, les manches continuent à se retrousser en misant sur l’innovation technologique au service de l’écosystème et d’un développement éco-durable, à la fois social et économique.
Les projets menés par le Citet s’étalent sur une liste exhaustive. L’on cite, à titre d’exemple, le projet de valorisation des déchets du marché de gros, le projet de management environnemental dans une ferme agricole (coopération tuniso-italienne), le projet de l’énergie solaire thermique (coopération tuniso-européenne), ainsi que le projet de l’ancrage de la notion biologique des décharges publiques. Le Citet, en collaboration avec le Centre de biologie industrielle, a implanté une première station pour la maîtrise de la technique du serre-gaz et ce, à l’échelle nationale. Une autre unité concerne la région de Sbikha.
(Article Dorra Ben Salem La presse)